Le présent travail aborde la question de l’enseignement de traduction en tant que matière faisant partie du programme élaboré dans des Départements de Français au sein de certaines universités irakiennes, en particulier celle de Bagdad. La méthode d’enseigner suivie constitue une véritable problématique qu’on a bien diagnostiquée à partir de quelques années d’expériences, à la lumière des observations faites dans des cours de traduction professionnelle, et dans la perspective des citations et témoignages établies par des traductologues et pédagogues et principalement par Marianne LEDERER qui a établi la Théorie Interprétative de la traduction. Mais pourquoi l’enseignement lui-même poserait une telle problématique ?
Pour répondre à la question, nous voulons dire que tout enseignement de traduction professionnelle, n’étant basé sur aucune stratégie, constitue une source des problèmes d’apprentissage. Autrement dit ; les petits problèmes d’apprentissage proviendraient majoritairement de la problématique majeure qu’on est en train de mettre en évidence.
Evidemment, la traduction professionnelle ne sera utile qu’à une étape où la langue est très bien contrôlée par les apprenants. Les apprenti-traducteurs, supposés avoir un niveau de langue assez avancé après avoir passé deux ou trois ans en apprenant la langue cible, ne cessent de commettre des erreurs. Mais ces erreurs ne se font pas en raison d’une connaissance insuffisante de la traductologie, elles sont à l’origine des erreurs de langue !